Réserve faunique des Chic-Chocs.

C’est à 4h45 que je programme mon réveil.

Mon but :  randonner à la lampe frontale, pour être au 1er sommet au lever du jour. Comme il s’agit d’une crête dénudée qui rejoint une série de petits sommets, je présume que le lever du soleil sera incroyable !

5h45 : nous sommes prêts à affronter l’important dénivelé qui nous attend.

Dans mon sac à dos se trouvent 3L d’eau, déjeuner, thermos d’eau chaude, bas de rechange, veste HITI de Polartec, manteau coquille à enfiler plus tard, tuque, gants, quelques collations, sans oublier la trousse de premiers soins.

Munie de bâtons, vêtue de mon pantalon ESCALON et mon chandail MATARA, je suis bien confortable. Les 17ºC ressentis en novembre sont exceptionnels. Le ciel est couvert et les nuages défilent à une vitesse folle. Mais ici, en bas, la chaleur et l’humidité sont étonnantes. Aucun vent à l’horizon.

Les 3 premiers kilomètres nous donnent particulièrement chaud, la montée est soutenue et abrupte, passant par la forêt de feuillus puis celle de conifères jusqu’à une végétation de plus en plus alpine. C’est à ce moment que les premiers courants d’air se font sentir et que les premières vues apparaissent. Arrivés au premier sommet, à 840m d’altitude, le vent est omniprésent et grandement apprécié. Nous en profitons pour nous faire sécher et mettre une deuxième couche. Ma veste thermale en tissu polaire est la bienvenue !

Ce premier sommet dénudé offre une vue de 360º. Nous pouvons apercevoir le lac Saint-Anne, notre point de départ. Mais avec un plafond aussi bas, la visibilité n’est pas exceptionnelle. Nous apercevons tout de même la crête et les 7 sommets au loin à atteindre.

La descente vers le 2e sommet se fait plutôt bien. Nous replongeons dans une forêt mixte de type boréale, à l’abri du vent. Le lever du soleil n’allait pas avoir lieu. Le brouillard épais ne semble pas se dissiper.

Sur la crête, au creux, entre les pics 2 et 3, le vent s’intensifie et siffle. Le peu de vue que nous avions fait place à la brume. La visibilité devient nulle. Nous nous laissons impressionner par ce changement drastique de température. Nous nous arrêtons pour vivre ce moment presque irréel. En plein cœur des rafales, nous réussissons à en enfiler de peine et de misère nos coquilles pour nous couper du vent et du crachin.

Puis vient le départ vers le 3e sommet.

Rendus au 4e, au fameux pic Sterling, nous en profitons pour nous abriter et déjeuner derrière un petit bosquet de conifères : gruau protéiné, pacanes grillées et banane. Le mixte énergisant idéal pour un randonneur. Nous sommes à 940m d’altitude, soit le plus haut des 7 sommets.

 Il est encore tôt : 8h. L’envie de continuer est bien présente. Mais comme la météo ne semble pas vouloir collaborer, rebrousser chemin est l’alternative. Déçus, mais fiers du chemin parcouru.

 Une fois repartis, la vue semble enfin vouloir se dégager, nous regrettons presque notre choix. Mais en apercevant au loin les montagnes environnantes, l’euphorie et l’excitation prend le dessus sur nos doutes. Non loin, le plateau du mont Jacques-Cartier et la cuve sud du Mont-Albert se dressent sous nos yeux. En l’espace de quelques instants, les points de vue deviennent complètement différents.

 C’est en remontant le sommet initial que la pluie décide de nous accompagner jusqu’au stationnement.

 Les 3 derniers kilomètres, tels les premiers, sont les plus difficiles, en raison des cailloux mouillés qui roulent sous nos pieds. Les jambes endolories, les chaussettes humides et la sensation d’ampoules aux pieds se font sentir.  

 11h : nous voilà arrivés à la voiture, heureux & comblés.

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